L’hypertension artérielle chez le chat (HTA) est une maladie fréquente chez les chats, notamment lorsqu’ils sont âgés (à partir de 7-10 ans).
Cependant, cette maladie reste encore souvent négligée.

La majorité des chats hypertendus souffrent d’une maladie concomitante qui prédispose à l’augmentation persistante de la pression artérielle.

Parmi elles, l’insuffisance rénale chronique (IRC) est la plus fréquente. En effet, des études ont montré que 20 à 35% des chats insuffisants rénaux sont hypertendus. L’HTA doit être suspectée lorsque le chat souffre d’une maladie concomitante (telles que l’IRC, l’hyperaldostéronisme ou l’hyperthyroïdie). Elle doit être également envisagée quand l’examen clinique suggère des lésions sur les organes cibles. Ce sont des signes susceptibles d’être associés à une hypertension systémique comme :

  • Un hyphéma
  • Une cécité aigue (décollement de rétine)
  • Une rétinopathie hypertensive
  • Une hypertrophie du ventricule gauche
  • Des signes neurologiques Idéalement, l’HTA devrait être diagnostiquée et traitée avant que les lésions n’apparaissent.

C’est la raison pour laquelle la mesure de la pression artérielle est fortement recommandée lors d’examen de routine pour les chats à risque
(notamment les animaux âgés et ceux atteints de maladie concomitante). Il est généralement admis que si la pression artérielle systolique (PAS) est inférieure à 150-160 mmHg, le risque d’apparition de lésions sur les organes cibles est minimal à léger.

En revanche, si la PAS est supérieure à 180 mmHg, le risque devient très important. Cependant, l’interprétation de la mesure de la pression artérielle doit prendre en compte le caractère individuel du chat, les facteurs de risque de l’HTA et les circonstances pendant lesquelles la mesure de la pression artérielle a été effectuée.

Il est important d’exclure une augmentation temporaire de la pression artérielle due au stress, appelée syndrome de la blouse blanche, pour éviter de traiter un chat qui ne le nécessiterait pas.